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Le grand soulèvement
«Il y a bien longtemps, notre peuple souffrait bien plus
que le moindre ork peut souffrir aujourd’hui. A cette époque,
d’aussi loin qu’on s’en souvienne, les autres
donneurs de nom avaient toujours réduis les orks en esclavage,
si bien que tous en avaient oublié ce qu’était
la liberté.
A une exception.
Hrak Gron.
La jeune femme ork regardait ses compagnons esclaves de la ferme
de Lone Willow, courbés, serviles et faibles d’esprit,
et elle sentait la rage et la pitié monter dans son cœur.
Un soir, elle en appela à Minbruje, la passion de la justice
et de la vérité, pour réparer le tord commis
contre les orks et pour rendre à son peuple la liberté.
Mais les passions refusèrent.
« La justice réside dans la force d’esprit, dit
Minbruje, et les orks manquent de cela pour changer leur sort. Je
n’ai pas de justice à rendre.
Hrak gron protesta, “la justice réside dans la compassion
et la vérité, pas dans la volonté des puissants,
ou alors, seules les dragons auraient droit à la justice
!
« Tu as raison, dit Minbruje, mais je n’ai pas de justice
à apporter à un peuple qui manque de volonté
pour la réclamer sans aide. Si les orks brisaient leurs chaînes
eux-même, je pourrais faire d’eux un peuple droit et
fort, car alors, ils le mériteraient.
A ces mots, le gahad se mit à brûler dans le cœur
de Hrak Gron. Elle pris une pierre coupante et se trancha le bras,
jurant sur son sang qu’elle prouverait les orks capables de
recevoir la justice, quel qu’en soit le prix.
« Et Hrak Gron tint sa promesse, apprenant les secrets de
son cœur d’ork, inspirée par la rage pure de Thystonnius,
la compassion de Garlen, et l’amour de la liberté de
Lochost. Elle étudia les comportements des maîtres
et vit que leur pouvoir les rendait suffisants. Elle appris à
contourner les règles, à plier sous les coups de fouets
et à prêcher ces leçons à ses compagnons
orks. Elle leur rappela que leurs frères et leurs sœurs
aussi avaient des traditions, qu’ils donnaient à leurs
enfants un nom, qu’ils leurs racontaient des histoires et
leurs parlaient des passions. Comme tout donneur de nom. Et pour
la première fois, les orks commencèrent à ressentir
l’injustice et la servitude.
« Enfin, Hrak Gron mena ses compagnons esclaves à
la victoire contre les maîtres, sans d’autres armes
que leur propre volonté, leurs deux mains et la force de
leurs convictions ; les premiers liberators venaient de voir le
jour. Ainsi, chaque donneur de nom qui avait, un jour, lever la
main contre un ork fut tuée, car la justice devait être
rendu à hauteur de l’offense. Seuls les enfants furent
épargnés, et aux enfants les orks dirent : pour chaque
ork encore tenu en esclavage, un autre maître devra mourir.
Peu d’esclavagistes prirent ce serment au sérieux,
se disant que la ferme de Lone Willow avait été incompétente
à mettre un terme à cette rébellion. Ils ne
relâchèrent aucun esclave.
Un beau jour, emmenés par Hrak gron, les orks commencèrent
une gigantesque et sanglante guerre qui ne s’arrêta
que lorsqu’ils eurent libérés tous les orks
esclaves.
« A la mort de Hrak Gron, ils construirent un mémorial
à son honneur. Et là où il fut élevé,
les orks bâtir une nation : Cara fahd...
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